Weekend Vintage
Créé par LaPlumeDuCanari le 24 nov 2014 | Dans : fc nantes
Que d’actualités diverses et variées la quinzaine passée ;
la mascotte de l’Euro dévoilée, les matchs de L2 soupçonnés truqués, les gardes à vues des présidents de l’OM, l’équipe de France égarée au stade de la route de Lorient, Anthony Brulez et Olivier Cailler cramponnés pour la bonne cause,
et bien sûr le FC Nantes qui reste accroché aux TGV de la L1.
Driblou, Goalix ou Super Victor, peu importe, une mascotte toutefois très sympathique, qui serait le petit frère d’Antoine Griezmann, que je ne serais pas étonné. Le présage peut être de voir l’attaquant madrilène, héros du prochain Euro ?
Voici pour l’actualité diverse, passons à l’actualité (a)variée et l’affaire de Nîmes and co. Si les faits sont avérés, cela reste vraiment une corruption de seconde ligue, loin de la série A, de l’OM et autres cadors de la spécialité. Trois matchs concernés, seulement quatre points pris, dont une valise infligée par Dijon, 5-1 tout de même, Kasparian et Conrad ont dû voir la moutarde leur monter au nez. Une chance pour eux, qu’ils n’étaient pas à la direction d’Evian Thonon Gaillard, car si le vin nîmois a su saouldoyer les caennais, avec des bouteilles d’eau le club serait surement descendu en national. Le plus étonnant est qu’il y a plus de soupçons sur la défaite et le nul, que le seul match remporté à Angers. A croire qu’ils avaient plus de chances de gagner sans tricher.
Pendant ce temps-là, des enquêtes sur un réseau de grand banditisme et de blanchiment d’argent à Marseille, une équipe qui n’arrive pas à gagner au stade de la route de Lorient, une autre au stade Pierre Mauroy, rien de bien nouveau !
Un weekend vintage qui commence samedi après-midi 14h30 au complexe sportif de Vigneux de Bretagne, où une équipe remaniée du FCN rencontre celle de cyclistes professionnels, pour la bonne cause.
Côté nantais, vêtus de noir et blanc, le capitaine Nicolas Gillet compte le soutien notamment de Patrice Loko, Frédéric Da Rocha, Nicolas Savinaud, Olivier Quint, Yves Deroff, Guillaume Moullec, Olivier Thomas, Eddy Capron, et Nicolas Dieuze. Son homologue en maillot bleu, Jérome Pineau est quant à lui entouré des cyclistes Angelo Tulik, Bryan Coquard, de leurs aînés Anthony Ravard, Sébastien Hinault, des journalistes Olivier Cailler et Anthony Brulez, et de l’ancien gardien de but de Nantes Eric Loussouarn. Des membres du club de Vigneux sont venus compléter la feuille d’un match au profit des associations autisme 44 (www.autisme44.fr) et 1 maillot pour la vie (www.unmaillotpourlavie.com)
Trois périodes de 30 mn, nécessaires pour reposer les organismes des anciennes gloires, deux mi-temps animées par une démonstration de Bubble Bump, et une tombola en fin de rencontre au profit des associations, ont rythmé un après-midi bon enfant.
Côté terrain, une confrontation très rapidement à l’avantage des ex-nantais, avec l’ouverture du score au bout de quelques minutes de Patrice Loko. Chambreur du match, Olivier n’en a pas marqué Quint, et est de loin le meilleur buteur de la rencontre. Les cyclistes, ce qui est tout à fait normal, étaient moins à leur aise, balle au pied. Anthony Ravard a tout de même débloqué le compteur de son équipe, bien servi par un milieu journalistique performant. Les numéros 18 et 19 des bleus, ont tous deux montré de bonnes choses tant dans la récupération que dans l’animation du jeu. Si le coach Der Zakarian, était présent, peut être aurait-il souligné quelques « déchets techniques qui doivent être corrigés », mais je n’ai pas son exigence !
Ce fut un réel plaisir, de revoir les anciens nantais que nous avons supportés à la Beaujoire, tous encore en bonne condition (ou presque tous !) et les cyclistes, eux tous affutés, que nous continuons à encourager sur le bord des routes, ou derrière notre poste de télévision. Pardonnez-moi, je ne peux donner le score du match, car honnêtement au bout de 7 buts, j’ai arrêté de compter. Je préfère citer le speaker de la journée « score de parité 0-0 ». Prémonitoire…
Après le match des anciens, continuons ce weekend vintage avec le derby des anciens. Le vrai classique de la L1 qui oppose deux des trois clubs les plus titrés du championnat de France. Deux équipes en forme cette saison, Nantes 5e et St Etienne 6e s’affrontent devant une Beaujoire, de plus de 32000 spectateurs brandissant un tifo d’avant match toujours aussi spectaculaire.
Avant le coup d’envoi, le stade a rendu un hommage au combien émouvant, à son ancien président décédé la semaine passée. Kleber Bobin, a succédé à Jean René Toumelin en 1999 pour une présidence de seulement 3 ans. Celui qui reste le dernier président nantais titré, a remporté dans ce cours laps de temps 2 Coupes de France, et le Championnat de D1. Il est remplacé en 2001 par Jean Luc Gripond, Fossoyeur en Chef, après le rachat du club par SocPresse. Après cette forte minute d’applaudissement, l’émotion a laissé place au ballon.
A l’image du match, la rencontre débute avec beaucoup d’intensité. La première occasion est stéphanoise, mais K.Monnet Paquet bute sur le portier nantais. Olivier Veigneau , répond de son mauvais pied quelques minutes plus tard, d’une frappe puissante, Ruffier est à la parade. Dans le jeu, l’entame est plutôt en faveur des nantais, contraignant les stéphanois à agir en contre. Grande frayeur cependant à la 25e, quand la frappe de nouveau de K.Monnet Paquet, vient mourir sur le poteau de Rémy Riou. Les corners nantais se multiplient en première mi-temps, et à la demi-heure de jeu, Djilobodji est prêt d’ouvrir la marque sur un coup de pied de point idéalement frappé par Vincent Bessat, mais Ruffier était encore bien placé. Yacine Bammou tente également quelques minutes plus tard sur un centre de Nkoudou mais sans résultat.
Une première mi-temps agréable à suivre en tribune. Cela va d’un but à l’autre, les verts ont les occasions les plus dangereuses, mais nous sentons que cela peut basculer tant d’un côté que de l’autre. En tribune Loire l’ambiance est bonne certes, mais selon moi pas à la hauteur d’un Nantes – St Etienne, tout comme l’était Nantes – Rennes, avec pour point commun des matchs fixés à 14h. Je maintiens, que l’horaire joue énormément dans l’ambiance d’une rencontre. Les supporters sortent de repas, pour certains du petit déjeuner, pour d’autres c’est un lendemain de soirée arrosée, tous les sens ne sont pas éveillés. Quand une branche de supporters à 20h, peut déjà être longue à motiver, il est clair que la qualité de l’ambiance en est affectée lorsqu’ils doivent chanter à 14h un dimanche. Ce constat est partagé par beaucoup de supporters, qu’ils soient nantais ou soutenant d’autres clubs.
La seconde période est aussi disputée que la première, beaucoup d’occasions de part et d’autres. Avant l’heure de jeu, Shechter profite d’un manquement de Perrin pour armer sa frappe, mais le gardien adverse est sur la trajectoire. Nkoudou va également de sa tentative dans le dernier quart d’heure, mais cela ne rentrera pas cet après-midi. L’entrée de Max Alain Gradel fut bénéfique aux verts, mais Vizcarrondo à la 65e et Riou dans la dernière minute du temps réglementaire, ont su s’interposer à ses frappes.
Hamouma, est le stéphanois par qui le danger arriva, mais la défense nantaise et la maladresse des attaquants stéphanois, permis à Rémy Riou, impérial ce dimanche, de conserver sa cage inviolée. Nous pourrions établir le même constat de l’autre côté de la pelouse, en remplaçant Hamouma par Nkoudou, et Riou par Ruffier. Hormis les dernières minutes où les verts étaient sans nul doute au-dessus des canaris, le nul de la rencontre est en toute objectivité, mérité.
Les observateurs les plus sceptiques attribuaient le bon début de saison des nantais à leur calendrier, le match de cette 14e journée a démontré que le FC Nantes cette année est du même niveau qu’une équipe comme St Etienne. Ils ne joueront pas pour le titre, il ne faut surtout pas l’espérer, il y a un train devant qui est d’un autre calibre, mais pour moi ce groupe aujourd’hui a le potentiel pour jouer de la 8e à la 4e place en fin de saison. Un magnifique regain d’espoir, après ces années noires.